Recordman mondial du nombre d’hippodromes présents dans un seul et même pays, la France mène par ailleurs une politique de réduction de la consommation foncière qui devrait pousser ces équipements, ouverts seulement quelques jours par an, à repenser leurs usages.
Les agences Landmarks et Capall, spécialistes respectivement des lieux et de la filière équine, proposent des ateliers mêlant acteurs économiques locaux et professionnels du monde équestre, pour concevoir des hippodromes durables et d’intérêt public. Les premiers échanges ont déjà permis de dégager des pistes d’évolution concrètes.
Repenser les usages des hippodromes en phase avec la société d’aujourd’hui
Avec plus de 220 hippodromes répartis sur la quasi-totalité du territoire, la France détient à elle seule la moitié des hippodromes européens. En ruralité comme dans les grandes agglomérations, ces équipements demandent un entretien permanent tout en étant souvent fermés une grande partie de l’année à l’exception de quelques journées de courses.
À l’heure où les collectivités placent les objectifs du Zéro Artificialisation Net (ZAN) au cœur de leur politique d’aménagement du territoire, les hippodromes sont incités à repenser leur modèle s’ils souhaitent s’inscrire durablement dans leur écosystème.
Un questionnement d’autant plus important alors que les nouvelles préoccupations en termes de bien-être animal pourraient remettre en question le principe même des courses hippiques.
Landmarks et Capall organisent des ateliers de réflexion réunissant acteurs économiques locaux et professionnels du monde hippique
Pour concevoir un hippodrome durable et d’intérêt public, les deux agences misent sur l’intelligence collective en organisant des ateliers réunissant les acteurs économiques locaux d’une part et les professionnels du monde hippique d’autre part, expliquent Philippe de Taffin et Philippe Mandonnet : « Nous souhaitons initier un dialogue constructif en associant toutes les forces vives à la réflexion. Cette approche permet une meilleure prise en compte des attentes locales, et met en exergue une diversité de points de vue enrichissante. ».